Depuis la vague des coups d’état dans les pays francophone de l’Afrique de l’Ouest et la multiplication des messages contre la France-Afrique, plusieurs fausses informations sont régulièrement publiées sur les réseaux sociaux autour de ce dossier.
Cas de celle présentée dans une publication datant du mois de mai 2023 sur le réseau social Facebook, accordant au président honoraire des États-Unis Barack Obama les propos selon lesquelles il s’est entretenu avec trois dirigeants africains sur la situation au Mali lors d’une Assemblée Générale de l’ONU à New-York.
L’information est postée sur la page « Mon Magazine », et a déjà engendré plus de 1184 partages, 392 mentions « j’aime », et 74 commentaires.
Méfiez-vous de cette information devenue virale sur les réseaux sociaux, les résultats des recherches menées par Congo Check prouvent qu’elle est fausse.
« L’ancien président des ÉTATS-UNIS BARACK OBAMA vient de dire devant 3 dirigeants Africains suite à l’intervention du Mali à l’AG des Nations Unies à New York :
” Vous savez, le problème de l’Afrique n’est plus d’ordre politique, ni d’ordre im-périaliste, ni d’ordre colonia-liste.
Le peuple Africain a compris ce qui se passe.
Avant, on pouvait faire et ça passait, mais aujourd’hui, l’ancienne méthode ne passe plus.
Et ce qui est grave dans tout ça, c’est que le peuple du Mali sait que les occidentaux sont au courant que les Maliens n’ont pas peur d’eux. Donc, même si vous essayez de faire tom.ber ces 5 colonels, le peuple vous empêchera de les dominer et ce sera plus grave encore. Comme il leur faut des têtes de file non corrom-pues, alors le combat doit se faire avec les 5 colonels. Et ils seront prêts à mou.rrir en les défendant. La seule chose faisable aujourd’hui, c’est de suivre leur chemin et de les aider à faire ce combat. Quel que soit ce que vous ferez avec ces occidentaux, le peuple Africain a pris un chemin sans retour. Ce com.bat a déjà pris la mentalité des noirs, et leurs objectifs, c’est une indépendance réelle et non une indépendance corrompue. Et si les européens continuent à résister, c’ est sûr, ils perdront toutes les places qu’ils avaient dans le monde du point de vue économique. Aujourd’hui, il faut juste né-gocier avec les Maliens et ensuite les autres pays Africains cé.deront. Ces 5 colonels ont ouvert les yeux de ceux qui avaient peur de l’occident. Tous les dirigeants Africains qui sont avec les occidentaux doivent savoir que les données ont changé, les méthodes où il fallait payer pour gagner les consciences ne peuvent plus changer l’objectif de ce com.bat. L’ancienne méthode ne vit plus, la nouvelle génération a compris et je leur donne raison. NB: Vous ne verrez pas ça dans les médias occidentaux Donc partagez aux maximum. Ivoire Médias Plus »
Cette information a été rélayee sur plusieurs autres pages et comptes Facebook.
Même la page « Soutien au Mali pour l’Afrique libre », a également relayé cette information.
L’internaute John Kimbikini l’a également relayée.
Parcourant les commentaires, c’est la majorité d’internautes qui ont cru à cette fausse information.
Pour vérifier cette information, Congo-Check a consulté le compte Twitter Officiel de l’ancien président américain Barack Obama, compte sur lequel il publie bon nombre de ses décisions importantes. Mais les résultats ont montré qu’en 2022, Paul Kagame n’a nulle part une quelconque rencontre avec les les dirigeants africains pendant cette période de turbulences dans l’Afrique de l’Ouest.
Par ailleurs, dans les recherches filtrées réalisées par Congo Check, les résultats prouvent que la dernière visite officielle de Barack Obama en Afrique remonte de juillet 2013 selon un article de « leparisien.fr »
L’auteur de la publication souligne également que c’était lors d’une Assemblée Générale des Nations-Unies, or la toute dernière participation d’Obama a l’Assemblée Générale des Nations-Unies remonte de septembre 2013.
Ressuscité cette fausse information en cette période de crise entre certains pays ouest africains et la France, est dangereux car elle peut envenimer la situation déjà explosive entre les deux parties au conflit, mais également dénaturer les relations entre leurs populations respectives. Congo Check doit donc détruire cette information pour également protéger les internautes.
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